Week #8
1 - THE PoDCAST : la leçon d'anglais de la semaine
2 - THE ENGLiSH TiP : une approche à utiliser en classe
Un des réflexes quand on apprend une langue étrangère est de "penser" dans sa langue maternelle, et de traduire mot à mot dans la langue cible. En fonction de la distance entre les 2 langues concernées, vous aurez plus ou moins de chance de vous faire comprendre en appliquant cette méthode : cela va osciller entre une phrase à peu près correcte et une tournure complétement fausse qui signifiera peut-être autre chose que ce que vous essayez de dire.
Disons le clairement, traduire mot à mot vous sera peut-être utile pour vous en sortir quand vous êtes perdus dans un pays étranger (ce qui n'est déjà pas si mal) mais ça ne constituera jamais une approche linguistique efficace si vous souhaitez vraiment maîtriser une langue étrangère.
En anglais, "j'ai 30 ans" se dit "I'm 30 years old". La traduction littérale ("I have 30") provoquerait donc un regard dubitatif chez votre interlocuteur anglophone ("You have 30 what?"). Il y a des exemples à profusion :
"Tu me manques" = "I miss you" (littéralement "Je suis en manque de toi")
"Passer un examen" = "Take an exam" ("Pass an exam" veut dire réussir l'examen)
"He didn't go to college" = "Il n'est pas allé à l'université" (mais au collège, oui probablement ;)
"What's up?" = "Quoi de neuf ?"
"Long time no see" = "Ca fait un bail !"
"Let's call it a day" = "Ce sera tout pour aujourd'hui"
etc etc etc etc etc etc etc etc etc
Le vocabulaire semble à 1ère vue moins piégeant, où un mot anglais a son équivalent français, mais là encore, les nombreux faux-amis peuvent vous faire comprendre de travers.
Ces mots ne sont pas du tout équivalent à leur apparentés français : a figure - an issue - confidence - an affair - a bra - ou encore a car (qui est une voiture et non ... un car !).
"Chips" sont des chips aux USA ... mais des frites en Angleterre !
Vous l'aurez compris, en traduisant littéralement, on risque de tomber dans un piège ... et on retrouve même régulièrement des maladresses dans les documents destinés aux enseignants du primaire :
(pour faire l'appel) "How many absents today?" FAUX, "absent" est un adjectif en anglais, et pas un nom.
(pour les jours de la semaine) "We're Monday today" NO, we're people and "It's Monday today"
(toujours les jours de la semaine) "Tomorrow will be Tuesday" Correct grammaticalement, mais aucun anglophone ne dit ça, mais plutôt "Tomorrow is Tuesday"
Analysons un exemple en détail :
"Tu aimes le chocolat" :
Mot à mot, ça donnerait "You like the chocolate" : eh non, car "chocolate" est ici indénombrable donc pas d'article. Il faut dire "You like chocolate"
"Tu aimes danser". Cette fois, on aurait "You like dance". Encore raté ! car le verbe doit être soit sous la forme en -ing ("You like dancing"), soit introduit par la préposition "to" ("You like to dance"), ce qui est parfaitement correct (bien qu'on n'enseigne à tort que la 1ère formulation)
Comment alors former ses propres phrases sans risquer ce genre de maladresse ?
La véritable bonne approche est finalement assez logique : il faut habituer son oreille aux formules idiomatiques de l'anglais, par une écoute régulière (quotidienne ?) d'anglophones natifs. Ce qui a l'avantage de s'initier égalemeont aux sonorités, c'est à dire aussi bien la prononciation que l'intonation, car seuls les locuteurs natifs sont, de par leur maîtrise naturelle de la langue, la meilleure référence possible.
Les premières années d'enseignement peuvent donc être consacrées à l'écoute, auquel on ajoute la répétition, sans chercher à "les faire parler" à tout prix. Les élèves ont besoin "d'emmaganiser" des formules en anglais, qu'ils utiliseront spontanément une fois qu'elles seront suffisamment ancrées.
On s'approche de la façon dont un enfant apprend sa langue maternelle. Parle-t-il tout de suite ? Non, il s'imprègne sur plusieurs années, puis il imite, maladroitement, puis de mieux en mieux jusqu'à une prononciation et une façon de formuler parfaite. Avec un soutien indéfectible des adultes qui l'entourent.
Alors pourquoi n'emploie-t-on pas cette approche à l'école ?
Parce qu'on a besoin de résultats rapides : qu'à la fin de chaque cours, l'élève puisse déjà utiliser son savoir nouvellement acquis. Alors on utilise les règles de grammaire, les listes de vocabulaire, on traduit pour que les informations soient intégrées rapidement ... notamment pour évaluer !
Cela fonctionne probablement pour les sciences, mais on oublie que l'instinct joue un grand rôle en LV : quand on parle une langue, on improvise, pas de temps pour analyser, passer par le français et traduire mot à mot. D'où la nécessité d'avoir les phrases déjà dans l'oreille et cela implique d'avoir bénéficié d'une exposition suffisamment longue pour développer des "réflexes de langue". Mais ça tombe bien car si on fait de l'anglais du CP jusqu'à la Terminale, ces 12 années doivent amplement suffire pour devenir bilingue !
3 - iDioM-ADDiCT : l'expression idiomatique de la semaine
Vous connaissez sûrement déjà cette expression, mais voici comment l'utiliser en situation.
4 - DiD You KNoW....? : une erreur à éviter
Tout le monde sait dire "merci" en anglais, mais voici une clarification pour ne plus faire d'erreurs dans les variantes.
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See you next week!
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