Week #6
1 - THE PoDCAST : la leçon d'anglais de la semaine
2 - THE ENGLiSH TiP : une approche à utiliser en classe
Au collège, où les élèves ont un enseignant par matière, la logique voudrait que pour les langues vivantes, le professeur ne parle qu'en langue cible, uniquement en anglais donc, pour offrir à ses élèves un "bain de langue" à chaque cours. Pour le prof, ça ne doit pas poser de problème : si c'est un anglophone natif, il partage sa langue maternelle avec sa classe. Si c'est sa 2nde langue, il la maîtrise en principe suffisamment pour le faire. Au niveau des élèves (collégiens donc), la donne est différente : les classes éant généralement hétérogènes, cette approche va obligatoirement demander plus d'attention, et ceux qui sont déjà en difficulté dans cette matière pourraient complétement décrocher. C'est à l'enseignant du 2nd dégré de s'adapter à ses élèves.
Qu'en est-il en élémentaire ?
Tout d'abord, les professeur(e)s des écoles sont français, l'anglais est donc une langue étrangère pour laquelle ils n'ont pas toujours été formé(e)s et qu'ils ou elles maîtrisent à des niveaux très différents. Soyons logiques, en tant que francophones qui avaient enseigné le français le matin même, il n'y a aucune raison tangible de soudain proscrire leur langue maternelle et imposer le tout anglais à vos élèves. Vous ajouteriez une contrainte et un stress inutile alors qu'on cherche avant tout à leur faire aimer cette langue et leur montrer qu'elle n'est pas si difficile.
De plus, si vous n'êtes pas suffisamment à l'aise à l'oral (pas sûr de bien formuler ou de bien prononcer), il serait contre-productif d'essayer de parler anglais en continu en classe, et risquer d'inculquer des choses erronées. C'est donc d'abord votre propre niveau qui va déterminer la fréquence de vos interventions en anglais : ne vous mettez pas la pression, essayez de faire en sorte de bien maîtriser les phrases employées. Vous pourrez utiliser en parallèle des enregistrements audio/vidéo de locuteurs natifs, tout en cherchant à améliorer progressivement votre propre fluence (vous faites la bonne démarche en vous formant !).
Car n'oubliez pas que l'idéal reste d'avoir un interlocuteur en chair et en os pour développer ses compétences orales : il n'y a rien de mieux que de pouvoir dialoguer directement, poser des questions, écouter les réponses et les reformulations (voir à ce sujet l'article sur "la gestion des erreurs") pour gagner en aisance dans une langue étrangère.
Alors, quand utiliser l'anglais ? Quand utiliser le français ?
En fonction du niveau de classe, du niveau des élèves et du vôtre, vous allez pouvoir moduler vos interventions en anglais. Un très bon point de départ est de connaître des formulations idiomatiques que vous allez pouvoir utiliser régulièrement : partez d'un "classroom English" (ou recueil de phrases "toutes faites") pour toutes les étapes du cours : accueil des élèves, consignes de base, questions usuelles ... pour injecter de l'anglais de façon rituelle.
Pour les faire parler, vous pouvez instaurer cette règle simple : "When I speak English, you speak English". Mais c'est là qu'il vous faudra une certaine souplesse : si un élève vous répond en français, plutôt qu'un virulent "English please!", vous pouvez tout d'abord le féliciter (si la réponse est bonne) avec un "Very good!" puis enchaîner avec "But can you say it in English?" et éventuellement "Who can help him/her?". Il est évident que vos élèves comprennent plus vite quand on leur explique ou qu'on traduit en français, il va donc falloir leur laisser le temps de développer une certaine confiance pour utiliser naturellement la langue cible.
L'important est de dédramatiser l'utilisation du français : que l'enseignant n'aie pas le sentiment de mal faire son travail quand il utilise sa langue, que l'élève ne soit pas "en faute" s'il s'exprime instinctivement dans sa langue maternelle. Mais pour les 2 partis, il faudra s'équiper progressivement de formules idiomatiques (entendues, répétées) qui seront progressivement assimilées et viendront (à terme) naturellement, sans passer par le français.
En suivant votre exemple, les élèves utiliseront de plus en plus l'anglais en classe, sans que le français soit interdit pour autant. Mais c'est un processus qui prendra du temps à se mettre en place, soyez donc indulgent avec vous même ainsi qu'avec vos élèves, tout en gardant cet objectif sur le long terme.
Happy PoNY TAiL teaching!
3 - iDioM-ADDiCT : l'expression idiomatique de la semaine
Voici l'expression idéale à utiliser quand on vous pose une question et que vous ne connaissez absolument pas la réponse, la traduction de "Je n'en ai aucune idée".
4 - DiD You KNoW....? : une erreur à éviter
Aujourd'hui, un mot dont la prononciation et l'orthographe sont imprévisibles car irrégulières, mais vous ne ferez plus l'erreur désormais.
(utilisez les flèches en bas à gauche pour faire défiler les pages)
Never make fun of someone who speaks broken English.
It means they know another language.
See you next week!
© PoNY TAiL 2023